Maux de dos et stress : quel est le lien?
Présenté par le Centre de Santé chiropratique Lebourgneuf
Lorsque questionnées sur l’apparition subite de leur douleur au dos, certaines personnes ont du mal à définir ce qui a bien pu se produire d’exceptionnel. « Je me suis penché pour ramasser mon stylo qui était tombé par terre et bang! : incapable de me relever complètement! » « J’étais en train d’installer mon bébé dans son siège d’auto quand la douleur m’a frappée de plein fouet! » « Je travaillais à mon poste informatique, comme d’habitude, lorsque j’ai soudainement eu l’impression qu’on me plantait un poignard entre les omoplates! »
Si vous avez passé le weekend à poser de la tourbe à quatre pattes, que vous avez décidé de courir un marathon sans entraînement préalable ou que vous avez participé au déménagement d’un ami qui possède une bibliothèque presque digne de celle de la ville de Québec (la culture en boîtes, c’est lourd!), l’apparition d’un mal de dos postévénementiel n’a pas de quoi vous surprendre. Vous avez abusé et votre corps proteste… à raison! Mais comment expliquer qu’une douleur survienne alors que vous n’avez effectué qu’un geste banal, quotidien, rien qui ne mérite qu’on vous mentionne dans le Livre Guinness des records?
Lorsque la tête et les muscles ne sont pas d’accord…
Réflexes exceptés, tout geste qui est posé provient, d’abord et avant tout, d’une intention. Pour lever le bras, il faut avoir l’intention de lever le bras. Parfois, le geste suit l’intention d’une fraction de seconde et il arrive qu’il soit regretté après coup. Mais il n’en demeure pas moins que l’intention a existé pendant ce très bref instant. Lorsque l’intention est claire, qu’elle ne suscite pas de conflit interne, le geste se produit généralement de manière très fluide. L’action des muscles reflète très exactement ce qui se passe dans la tête. Maintenant, supposez que vous viviez une contradiction interne face à ce geste, que de le poser vous mette en état de stress et qu’il crée une certaine frustration ou de la culpabilité. Par exemple, vous êtes en train de passer l’aspirateur dans la chambre de votre ado et vous devez continuellement vous pencher pour ramasser son linge sale qui traîne, histoire de dégager un minimum de surface de plancher et qu’aucun bas ne se retrouve dans le sac de l’aspirateur. Vos muscles sont en train d’exécuter des gestes que votre tête remet en question. « Qu’est-ce que c’est que ce bordel ??? Non, mais pour qui il me prend? Je ne suis pas sa servante! Et d’ailleurs, pourquoi il ne le fait pas lui-même? Etc. » Vous ressentez de la frustration et votre niveau de stress monte en flèche, anticipant la conversation qui suivra lorsque votre jeune rentrera.
De la même manière, il serait difficile de faire preuve d’une « zénitude » totale si vous éprouvez une certaine culpabilité face au geste que vous posez. « Je ne devrais pas faire cet achat, conduire mon enfant à la garderie alors que je suis en congé, faire une randonnée en vélo quand je devrais être en train de tondre le gazon, etc. » Vous effectuez le geste, mais vous n’avez pas la totale bénédiction de votre tête.
Dans certains cas, ce qui se passe dans votre esprit est complètement déconnecté des gestes que vous êtes en train de poser. Pendant que vous promenez le chien, vous songez (pour ne pas dire ruminez!) à la querelle que vous avez eue la veille avec votre conjoint. Le stress que vous ressentez n’a aucun lien avec votre activité, mais il n’en est pas moins présent pour autant! Et bien souvent, c’est le facteur temps qui est responsable du stress ressenti. « Je vais être en retard au bureau, je n’arriverai pas à remettre ce travail à temps, les invités risquent d’arriver avant que le ménage de la maison ne soit complété, etc. »
Tension mentale = tension musculaire
Dans toutes ces situations, le stress qui est ressenti au niveau mental risque de se traduire par des tensions musculaires. Une certaine crispation s’installe, vos gestes perdent en fluidité, ce qui rend vos muscles moins performants et augmente les chances de douleurs et de blessures. Le moindre geste, si banal soit-il, demande un effort considérable à vos muscles qui sont déjà tendus, déjà sollicités par votre état de stress.
Et quelquefois, aucun geste n’est nécessaire pour déclencher la douleur. Tout le long de la colonne vertébrale, nous retrouvons des muscles stabilisateurs. Ce sont eux qui assurent notre équilibre postural, même lorsque nous sommes immobiles. Lorsque certains de ces muscles sont tendus, il en résulte parfois des douleurs, mais également le risque de tensions asymétriques qui peuvent « tirer » la vertèbre hors de sa position idéale, donnant naissance à des subluxations vertébrales. L’alignement de la colonne en est affecté et il peut subvenir une légère modification de ses courbes normales. Dans une telle situation, non seulement les douleurs au dos sont très probables, mais ce déséquilibre possède également le potentiel d’affecter le fonctionnement global de votre organisme.
À ce stade, un cercle vicieux risque de s’installer : plus vous êtes stressé, plus les tensions musculaires et les douleurs se font sentir et plus elles se font sentir, plus votre stress augmente!
Et c’est là qu’intervient votre chiropraticienne. En corrigeant les subluxations vertébrales présentes, elle permet à votre colonne de retrouver son équilibre, ce qui se traduit généralement par une diminution ou une disparition des symptômes de douleur, mais également d’un meilleur fonctionnement de tout votre organisme, y compris de sa capacité à mieux gérer les états de stress. Elle ne peut cependant pas intervenir sur ce qui se passe dans votre tête… vous seul pouvez le faire!